Morts pour la France en forêt de Compiègne le 30 août 1944 et oubliés...
L'union Nationale des Associations de Déportés Internés et familles de disparus (UNADIF) de l'Oise et la Fédération Nationale des Déportés et internées de la Résistance (FNDIR) de l'Oise, Gérard Bocquery, Secrétaire général adjoint national de l'UNADIF,Président départemental de l'UNADIF-FNDIR de l'Oise, Nathalie Sokolowsky - Demeurisse, Secrétaire générale adjointe de l'UNADIF-FNDIR de l'Oise, les familles DEMEURISSE et PRIEUR organisent comme chaque année une cérémonie du souvenir en la mémoire d'Alain DEMEURISSE et de Francis PRIEUR, Scouts de France et Résistants FFI du Groupe OCM 138 de Vic-sur-Aisne, morts pour la France en forêt de Compiègne le 30 août 1944.
Cette commémoration se déroulera le
samedi 26 août 2017 à 11 heures au lieu-dit "La Faisanderie"
Forêt domaniale de Compiègne, RD 973, route de Compiègne
à Pierrefonds sur le territoire de la commune de Vieux-Moulin.
ALAIN DEMEURISSE et FRANCIS PRIEUR
Morts pour la France le 30 août 1944 en Forêt de Compiègne
Suite au débarquement allié du 6 juin 1944, la Résistance Française intensifie ses actions pour désorganiser l'ennemi nazi battant en retraite. Les forces américaines progressent rapidement dans l'Oise et l'Aisne.
Le 28 août, convergeant de Château-Thierry et de Villers-Cotterêts, les Américains font leur jonction à Soissons qu'ils libèrent le 30 août.
Cependant, des éléments allemands battant en retraite mais toujours organisés livrent encore des combats sporadiques, utilisant les couverts forestiers de Compiègne et de Villers-Cotterêts. Les Résistants du Secteur O.C.M. (Organisation Civile et Militaire) 138 de Vic-sur-Aisne reçoivent alors l'ordre de se regrouper à Ressons le Long en vue de lancer des actions.
René Demeurisse, le père d'Alain, peintre et graveur de talent, ancien combattant de 14-18, possède une maison de campagne à Soucy, petit village de l'Aisne où il a combattu. Proche de la nature et du monde rural, Alain, 19 ans, est attiré par une carrière dans l'agriculture.
Âgé de 21 ans, Francis Prieur a fait ses études à Soissons. Bachelier et aimant le métier des armes, il prépare Saint-Cyr à Paris qu'il quitte en 1943 pour échapper au départ en Allemagne. Il se réfugie à Soucy chez un agriculteur.
C'est donc à Soucy qu'Alain et Francis, Scouts de France de la branche des « Aînés », se lient d'amitié. Partageant les valeurs du scoutisme, -« Le scout est fils de France et bon citoyen »-, patriotes dans l'âme, ils souffrent de la défaite de 1940 et veulent combattre le nazisme. C'est tout naturellement que les deux jeunes adhérent au groupe OCM 138 de Vic sur Aisne.
Obéîssant aux ordres, le 29 août, vers 11 h, Alain et Francis quittent Soucy à travers bois pour rejoindre leur unité engagée dans la libération de Coeuvres. Arborant fièrement leur brassard FFI, ils sont surpris par des soldats de la "SS". Ils sont emmenés à la ferme du Murger et enfermés séparément. Ils y sont interrogés puis transférés le 30 août en direction de Compiègne, sans doute vers le camp de transit et d'internement de Royallieu.
Après on ne sait plus rien....
Compiègne est libérée le 1er septembre 1944. Mais ce n'est que le 4 septembre au matin que, sur les indications d'un garde-forestier, le père d'Alain, découvrira, ici même, au lieu-dit de la Faisanderie, sur la commune de Vieux Moulin, les corps des deux jeunes héros de la Résistance, dissimulés sous quelques centimètres de feuilles et de terre. Les deux amis avaient été abattus d'une balle dans la nuque.
Leur décès fut enregistré à l'Etat-Civil de Compiègne, avec la mention "Mort pour la France".
Cette stèle érigée dès 1945, a été réalisée par le sculpteur Georges Hilbert, ami de René Demeurisse.
lire sur le blog vuduchateau.com merci Laurence
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