Le visage de l’habitant de Monceau-lès-Leups porte depuis quelques jours les stigmates d’une soirée qui s’est conclue dans le sang et dont les circonstances divergent d’un protagoniste à l’autre. Ce qui n’est guère contestable, ce sont les 18 points de suture dont 15 au front de Ludovic Villers, son nez cassé et les neuf jours d’arrêt délivrés au trentenaire par son médecin traitant.
La nuit du vendredi 1er au samedi 2 décembre, l’homme de 36 ans la passe à L’Odyssée, discothèque de la ville haute de Laon. Il est en compagnie d’amis et de son petit frère de 18 ans. Aux alentours de 4, 5 heures du matin, ce dernier et le gérant de l’établissement échangent, le verbe un peu haut, et pas seulement en raison de la musique. «
Il me cherchait pour une histoire dont je ne sais rien, explique le patron, Abdelkader Chaibi, des coups qu’il aurait reçu dans la rue par un videur il y a quelque temps.
» Il lui demande de se calmer, c’est là que le grand frère intervient.
Laon: la soirée à la discothèque L’Odyssée s’achève dans le sanghttp://www.aisnenouvelle.fr/56667/article/2017-12-07/laon-la-soiree-la-discotheque-lodyssee-sacheve-dans-le-sang
« Il était venu spécialement pour ça, il m’en veut à mort »
Selon ce dernier, alcoolisé mais pas ivre, il tente d’apaiser les tensions en se mettant entre les deux hommes. «
Kader m’en a mis une, assure-t-il. Un des videurs est arrivé, il m’a mis un coup de tête et m’a fait une balayette.
» Poussé dans le sas d’entrée de la boîte, le fêtard aurait alors été roué de coups. «
Ça a duré trois minutes, estime-t-il. La porte du sas était bloquée pour que personne n’entre. Ils étaient trois sur moi.
» De l’autre côté de la barre, la version est quelque peu différente.
«
Il m’a sauté dessus, m’a menacé, indique le gérant de L’Odyssée, il était ivre mort. Des clients l’ont poussé dehors, il est tombé sur un pilier dans le sas et s’est ouvert le front. Il saignait abondamment, un de mes agents de sécurité l’a mis dans sa voiture personnelle garée à 300 mètres et l’a conduit aux urgences
», un dernier épisode dont témoigne aussi la victime présumée. En revanche, elle conteste l’ivresse prononcée : «
À l’hôpital, le médecin a bien vu que je n’étais pas ivre.
»
Lundi, le trentenaire a porté plainte pour violence en réunion. De son côté, Abdelkader Chaibi entend faire de même, pour menace de mort et violence. «
Il était venu spécialement pour ça, croit-il savoir, il m’en veut à mort.
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