La polyclinique St-Claude s’implante à Chauny

L’hôpital privé de Saint-Quentin a signé un partenariat avec la maison médicale située près du quartier de la Résidence. Cinq praticiens viendront chaque semaine à Chauny, dès le 4 janvier.

ous sommes dans une démarche de maillage du territoire. C’est une façon pour nous de répondre aux demandes de la population, et d’être au plus proche des patients  », justifie d’emblée Kami Mahmoudi, le directeur de l’ex-polyclinique rebaptisée hôpital privé Saint-Claude.

Pour le propriétaire (depuis septembre 2016) de la maison médicale implantée au nord-ouest de Chauny, ce partenariat était une opportunité à saisir. «  On va amener une offre de soins supplémentaire et complémentaire  », s’enthousiasme Eric Renouf. Un partenariat rendu possible grâce en particulier à l’urologue Aladin Goût, qui exerce dans les deux établissements, et à la gynécologue Micheline Duval « qui a défendu ce projet  ».

« À partir du 4 janvier, c’est l’hôpital qui se déplace avec des compétences pluridisciplinaires »

Des priorités sanitaires ont été ciblées «  même si on n’a pas eu trop à réfléchir car le manque de professionnels de santé se fait ressentir dans pratiquement toutes les spécialités  ».

Chaque semaine, en plus de l’urologue cité précédemment, un gynécologue obstétricien (le docteur Razvan Ilié), un chirurgien orthopédique et traumatologie (le docteur Didier Thévenin), une diététicienne (Agnès Nattier) et une sage-femme (Charlotte Londos ou Elodie Maurice) assumeront des consultations à la maison médicale située boulevard d’Andenne. «  À partir du 4 janvier, c’est l’hôpital qui se déplace avec des compétences pluridisciplinaires  », souligne le directeur Kami Mahmoudi.

Cette démarche inédite pour l’hôpital privé Saint-Claude ressemble à celle menée depuis quelques années déjà par la clinique de Courlancy (Reims) qui dispose notamment d’un centre de consultations à Tergnier. « C’est le même état d’esprit, mais on va mettre en avant nos parcours de santé concernant en particulier la maternité, l’obésité et l’orthopédie.  »

« Les patients restent libres de se faire soigner où ils veulent. »

Cette future offre de soins peut être perçue comme un « plus » pour les habitants de Chauny et plus largement du Pays chaunois qui n’auront plus besoin de se rendre à Saint-Quentin pour être suivi. Elle peut aussi être considérée comme stratégique pour les deux partenaires privés en termes de notoriété notamment. «  Tout le monde est gagnant dans cette affaire  », commente Delphine Mathieu, responsable projet – communication à Saint-Claude.

Ce « mariage » ne risque-t-il pas de faire un peu d’ombre à l’hôpital de Chauny ? «  Il y a de la place pour tout le monde, coupe Kami Mahmoudi. Ici, il n’y a pas de sage-femme libérale par exemple. Vous savez, à Saint-Quentin nous sommes complémentaires avec le centre hospitalier. Je ne vois pas pourquoi cela poserait un problème à Chauny.  »

De son côté, le directeur de l’établissement chaunois prend cette implantation avec fatalité. «  Les cliniques privées ont des médecins libéraux qui essaient d’assurer des consultations ailleurs pour trouver de nouveaux patients. Mais les patients restent libres de se faire soigner où ils veulent.  » Un avis que partage pour le coup son homologue du privé.

La polyclinique St-Claude s’implante à Chauny http://www.aisnenouvelle.fr/59574/article/2017-12-25/la-polyclinique-st-claude-simplante-chauny