Intervenus en forêt de Saint-Gobain (Aisne) pour contrarier une chasse à courre samedi 24 décembre, des militants de l’AVA (Abolition de la vénerie aujourd’hui) ont fait une découverte bien glauque.
Une image bien sordide la veille de Noël. Des têtes de biche, des pattes et des viscères d’animaux par dizaines ont été entassés dans un conteneur recouvert simplement d’une bâche verte. Ces animaux ont, semble-t-il, été tués au fusil lors d’une battue quelques jours plus tôt. C’est la découverte qu’ont faite plusieurs militants anti-chasse à courre en forêt de Saint-Gobain samedi matin, selon eux « vers le carrefour Saint-Jean, à proximité d’une maison de chasse ». Le conteneur se situait au bord d’une sente, avec une flaque d’eau à l’arrière, sans aucune protection, grillage, ni message d’information.
« C’était atroce, une image immonde. L’odeur était pestilentielle et vu l’état de pourriture, les cadavres étaient là depuis plusieurs jours. On ne les laisse pas pourrir comme ça au vu et au su de tous les promeneurs. Il y a un manque de respect. Imaginez un enfant qui aurait levé la bâche », déplore Tony, un militant de l’Oise de l’AVA présent sur place. L’homme de 33 ans qui sillonne la forêt de Compiègne depuis sa jeunesse, n’avait jamais vu ça. « C’était digne d’un film d’horreur, une femme à mes côtés pleurait et nous avons eu des hauts de cœur », raconte-t-il. « Nous l’avons signalé aux gendarmes qui ont su prendre nos identités pour notre opération. Ils étaient surtout préoccupés par nous mais manifestement pas par la poubelle », termine Tony. Les militants de l’AVA se sont consolés en réussissant à contrarier la chasse à courre de Saint-Gobain.
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