dimanche 16 juillet 2017

Des emplois à cueillir dès maintenant

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La récolte du raisin pour le champagne s’annonce précoce, dès fin août. Les vignerons espèrent boucler leur recrutement au cœur de l’été. De postes à prendre dès à présent

Les fidèles des vendanges dans le champagne devront probablement écourter leurs vacances du mois d’août. Sauf ceux qui considèrent que la récolte du raisin fait justement partie des « loisirs » de l’été.
Étudiants, salariés, demandeurs d’emploi, retraités, les profils les plus divers se manifestent chaque année pour arpenter les rangées de meunier, de pinot noir et de chardonnay. Les vendanges 2017 devraient être précoces et débuter dès la fin août, selon la spécificité des territoires et le temps des prochaines semaines. «  Je prévois deux périodes de vendanges, selon mes parcelles qui ont été touchées par le gel au printemps. Ça va rendre un peu plus compliqué le recrutement des saisonniers  », explique Lucette Gratiot, viticultrice à Crouttes-sur-Marne.
Quels sont les conseils à prodiguer pour les candidats aux vendanges dans l’AOC Champagne ? «  Il ne faut pas spécialement d’expérience mais une dose de motivation certaine et une vraie résistance physique  », insiste Hélène Diouy.
Les contrats de travail peuvent varier de huit à vingt jours, selon la taille des exploitations. «  J’entends clore mon organisation pour fin juillet. Un candidat peut se présenter chez moi. S’il fait du sport, il a des chances d’être pris, expose Lucette Gratiot. Il faut savoir crapahuter pour faire les vendanges, j’ai trois hectares bien en pente  ». La patronne avoue employer une vingtaine de Polonais et de Portugais qu’elle héberge, sur un total d’une trentaine de vendangeurs. «  Les étrangers viennent travailler pour gagner de l’argent. Ils sont courageux et n’ont pas mal au dos au bout de deux jours  », affirme Lucette Gratiot.
D’autres viticulteurs mettent à disposition des terrains pour les gens du voyage qui travaillent pour eux à la tâche. «  Nous avons la même équipe de vendangeurs depuis 20 ans, sans passer par Pôle emploi. Nous les payons à la tâche, au prix de l’heure doublé. Quand on paye correctement, on n’a pas de soucis de recrutements  », dit pour sa part Nadine Dechelle, installée à Brasles. Bien d’autres vignerons s’appuient sur un noyau dur de fidèles. «  J’ai 20 à 25 vendangeurs et un dortoir en commun. On est 60 à table le midi. Les candidatures de dernière minute sont possibles si les personnes sont recommandées  », détaille Philippe Mallet, de Trélou. Il propose cinq chambres à huit lits chacune pour ses fidèles saisonniers.
«  Le repas du midi est offert pour qu’ils repartent au travail en forme. Mon banquier, mon comptable participent aussi au repas en commun avec les vendangeurs. C’est important  », insiste aussi Christophe Lemoine, qui exploite 4 hectares de vignes à Domptin.
Lui a besoin de dix-huit coupeurs, quelques débardeurs (qui chargent les caisses pleines) et d’un chauffeur. «  J’ai mes habitués, les copains et leurs enfants. Je passe aussi par Pôle emploi et le Bon coin  », précise le vigneron qui incite aussi ses saisonniers au covoiturage. Christophe Lemoine essaie de former une équipe avec le plus de mixité possible, (hommes, femmes, jeunes et anciens, étudiants et non-diplômés). Il prévoit une campagne de 8 jours (sauf le dimanche) à raison de 7-8 heures de travail quotidien. Le tarif est au Smic, selon la convention collective à 9,75 € brut horaire, plus 10 % de congés payés et plus 10 % de prime de fin contrat.
D’un viticulteur à l’autre, les conditions d’embauche peuvent varier, au niveau des à-côtés, la demi-pension et l’hébergement en particulier.
600 postes à pourvoir dès maintenant


Pour le sud du département de l’Aisne (10 % de la production de champagne), six cents postes sont d’ores et déjà à pourvoir, selon le point viticole du Pôle emploi de Château-Thierry,  et 1500 seront proposés vers le 10 août. Sur l’ensemble de l’aire du champagne, en majorité dans la Marne, la récolte emploie 120 000 saisonniers, cueilleurs, porteurs et pressureurs...
Pour obtenir des informations  :
Pôle emploi de Château-Thierry, point viticole au 03 23 69 59 02


Des emplois à cueillir dès maintenanthttp://www.courrier-picard.fr/43618/article/2017-07-15/des-emplois-cueillir-des-maintenant

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