Depuis ce matin une centaine de personnes s’affairent dans et alentours de l’ancien tribunal de Château-Thierry pour le tournage du film : Sans famille avec dans les rôles principaux Daniel Auteuil Virginie Ledoyen et le jeune Belge Jonathan Zaccaï dans le rôle de Rémi
Cette adaptation du roman Sans famille d'Hector Malot, paru en 1878 a déjà été porté plusieurs fois au grand écran et à la télévision notamment via le célèbre dessin animé signé par le Japonais Osamu Dezaki diffusé dans les années 70-80.
Tout le monde se souvient du refrain : Je m'appelle Remi et je suis sans famille... »
Au casting brillent Daniel Auteuil (12 nominations au César de meilleur acteur et vainqueur en 1987 et 2000, prix d'interprétation à Cannes en 1996), Virginie Ledoyen, dont le rôle d reste encore inconnu, Ludivine Sagnier incarnera la mère adoptive de Rémi jusqu'à ses huit ans (nominée aux César 2004 et 2008 du meilleur second rôle), Jonathan Zaccaï (Magritte 2011 du meilleur acteur pour Elève libre) , Jacques Perrin et pour la première fois à l'écran, le jeune Maleaume Paquin dans le rôle-titre de Rémi.
Quelques scènes tournées à Château-Thierry
Tous les acteurs n'étaient pas présent et il était absolument interdit de les prendre en photos tous comme les costumes crées spécialement pour ce film. Hormis des champs larges et de loin, je n'avais pas l'autorisation de grand chose ! Normal si l'on révèle la moitié du film avant sa sortie, il n'aura pas de spectateurs...
J'ai croisé Virginie Ledoyen qui déjeunait seule à côté de moi lorsque je m'entretenais avec le régisseur adjoint. En longue robe d'époque à carreaux noirs et bleus et petit chapeau, toute poudrée, souriante et très discrète. Je n'osais même pas la regarder...
Sur place 35 figurants, 10 acteurs et 70 techniciens, 15 camions : du camion loges, maquillage au camion technique, du plus petit au plus grand. Mais aussi, un chapiteau cantine de 100m2, et camion cuisine gérant la restauration de tout l'équipe : cantinières, cuisiniers, serveurs.... et ce depuis tôt ce matin et jusqu'en fin de journée.
Avant de faire ces quelques plans de tournage dans la salle d'audience de l'ancien tribunal de Château-Thierry, l'équipe est passée par le studio, puis 5 semaines dans le sud-ouest et 6 dans la moitié nord, et la grande région parisienne !
Le tribunal répertorié pour les tournages
Alors, pourquoi et comment Château-Thierry, parce que tout simplement cette salle d'audience d'époque très bien conservée a été inscrite par son propriétaire le Conseil Départemental sur une plateforme spécialisée qui référence ce type de lieu pour les tournages de films.
Un film historique est plus dur, plus long et compliqué que la plupart des tournages car l'action se situe en 1888, les costumes et décors demandent plus de personnel car ils ne supportent aucun anachronisme ! M'a expliqué Benjamin
Synopsis
Le jeune Rémi est un orphelin recueilli par la douce Madame Barberin. A l'âge de 10 ans, il est arraché à sa mère adoptive et confié au Signor Vitalis, un mystérieux musicien ambulant incarné par Daniel Auteuil. A ses côtés, il va apprendre la rude vie de saltimbanque et à chanter pour gagner son pain. Accompagné de son fidèle chien Capi et du petit singe Joli-Cœur, son long voyage à travers la France, fait de rencontres, d'amitiés et d'entraide, le mène au secret de ses origines...
Le régisseur adjoint Benjamin Jounnet et son assistante Cloé, (qui a fait un BTS audio à Reims) de la Ste *Jérico basée à Paris 8ème m'ont bien briefée et accompagnée me signalant les silences lors des prises de vues qui à chaque fois duraient à peine quelques minutes cette entreprise réalise 2 tournages par an, les tournages prennent environs 3 mois et la préparation avant après à peu près autant, il est difficile de réaliser plus de 2 films !
Scènes tribunal
Les scènes du jour, tournées dans l'ancienne salle d'audience du tribunal concernent le procès de Vitalis. Le peu que j'ai pu apercevoir était étonnant, pour la scène devant la caméra quelques acteurs, : magistrat, avocats, gendarmes, prévenu... en revanche derrière l'énorme caméra un bien plus grand nombre de techniciens. Et lorsque la caméra tourne, silence absolu ! Je n'ai pas vu le clap avec le numéro des scènes...J'ai vu tout un tas d'accessoires entreposés dans les couloirs... rien d'extraordinaire mais inhabituel ! Là vous avez des photos.
La salle d'audience était éclairée de l'extérieur par d'immenses projecteurs braqués sur les fenêtres au travers de tissus noirs curieusement cela donnait dans la salle un éclairage à la fois lumineux et tamisé !!!
Je devais pouvoir rentrer dans la salle et au final changement d'avis, je ressors et lorsque je me retourne Daniel Auteuil méconnaissable avec barbe et cheveux gris, vêtu d'une blouse grise me faisant penser à un peintre de l'époque, me salue avant de mettre ses petites lunettes de soleil rondes et de s'installer dans une chaise de toile à l'ombre devant le palais de justice. Lui on plus je n'ose pas le regarder, c'est marrant cette gêne... Il discute avec les uns les autres costumés ou pas et repars come il était arrivé se plonger dans l'antre du tribunal !
Les maquilleurs et coiffeurs arrivent et font des retouches, surtout sur les mains et même cela je n'ai pas le droit de le photographier ! Un homme de grande taille ne le quitte pas d'une semelle et semble observer les journalistes et autres photographes qui rôdent autour de la zone sécurisée...L'on me propose de revenir en soirée pour faire des phots de la salle d'audience lorsque tout sera démonté et que les acteurs seront partis... qu'elle frustration, surtout pour vous !
Vous irez voir le film !
Sans Famille d'Antoine Blossier produit par Eric Jehelmann et Philippe Rousselet pour Jerico.
*Jerico a produit notamment La Famille Bélier [+] et Radin ! [+], et compte actuellement en post-production La Promesse de l'aube d'Eric Barbier (lire l'article - sortie le 20 décembre 2017) et la comédie Big Bang de Cécilia Rouaud (avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Jean-Pierre Bacri, Pierre Deladonchamps et Chantal Lauby au casting).
LIRE CE SUPERBE ARTICLE SUR vuduchateau.com
Merci beaucoup Laurence ! c'est un gros travail et un superbe article
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