À Chambry, le 1er novembre 1997 reste gravé dans les mémoires. Ce jour-là, un avion qui venait de décoller de l’aérodrome s’est écrasé à Chambry. Les neuf occupants sont décédés.
Neuf morts. C’est le terrible bilan d’une catastrophe aérienne survenue le samedi 1er novembre 1997 à Chambry. Huit parachutistes et un pilote se trouvaient à bord d’un Pilatus qui a piqué droit dans une zone marécageuse de Chambry. Il n’y a eu aucun survivant.
Le pilote. Gérard Talbot, 61 ans, était un pilote expérimenté. Il était titulaire d’une licence de pilote privé depuis 1978 et totalisait 1192heures le vol, dont 24 sur le type d’appareil qu’il pilotait le jour du crash.
Les passagers. Ce 1er novembre 1997, un groupe de huit personnes, originaires de la région parisienne et de l’Oise, monte dans le Pilatus. Il y a sept hommes, dont des jumeaux, et une femme. Six d’entre eux avaient déjà sauté à plusieurs reprises tandis que pour les deux autres, ce devait être un baptême, un saut qui devait se faire en tandem.
L’avion. Il s’agit d’un Pilatus de type PC6 B2-H2, mis en service en 1966. Au moment de l’accident, il totalisait un peu plus de 20000heures de vol.
La veille, il avait fait l’objet d’un contrôle technique, réalisé toutes les 100heures de vol. Le samedi matin, Gérard Talbot avait effectué un vol de contrôle de 15minutes en compagnie d’un mécanicien. Il avait ensuite effectué quatre rotations pour larguer des parachutistes, sans qu’aucune anomalie ne soit signalée.
Avant de décoller pour la cinquième fois, le pilote avait fait le plein, 150 litres de kérosène avaient été mis dans les réservoirs de l’appareil.
Les circonstances de l’accident. Le vent est faible et le brouillard qui recouvrait la campagne laonnoise s’est dissipé au cours de la matinée. Le Pilatus doit larguer les huit parachutistes une fois qu’il aura atteint les 3000mètres d’altitude.
Le décollage a lieu à 12h40. Le vol va durer environ deux minutes, avant le crash fatal à tous les occupants. Trente-deux secondes après avoir quitté la piste de l’aérodrome de Laon-Chambry, l’avion entreprend un virage à gauche. Il a alors parcouru environ un kilomètre dans l’axe de la piste, le virage opéré le ramenant vers le terrain. Ce changement de cap dure une trentaine de secondes.
Ensuite, en vol rectiligne, le Pilatus parcourt environ 1500mètres durant une minute. Tout à coup, l’avion se met en fort piqué et en quelques secondes, perd une aile alors qu’il se trouve à quelques dizaines de mètres du sol, et «plonge», dans une zone marécageuse à Chambry.
Sans entrer dans des détails trop techniques, il ressort de l’enquête que le pilote a rencontré des difficultés dans le maniement des commandes de volets et du stabilisateur. À tel point que ses nombreux efforts – il a été aidé par l’un des parachutistes comme le montrent les images tournées par les caméras que deux d’entre eux avaient sur leur casque et qui ont été exploitées par les enquêteurs – n’empêchent pas l’avion de piquer. Devenu incontrôlable, il casse en vol juste avant de percuter le sol.
Le pilote avait reçu son instruction sur un appareil dont les volets et le stabilisateur étaient à commandes électriques. Il n’était pas sensibilisé aux particularités liées à l’utilisation du système manuel, tel qu’était équipé le Pilatus PC6 B2-H2.
Laon / Chambry : il y a 20 ans, le crash d’un Pilatus faisait 9 mortshttp://www.aisnenouvelle.fr/50227/article/2017-11-01/laon-chambry-il-y-20-ans-le-crash-dun-pilatus-faisait-9-morts
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