L’histoire trop singulière - à l’époque - d’un jeune garçon transporté en train à destination d'un camps d'extermination Nazis…
Histoire au combien émouvante, tout commence le 19 juillet 1942, suite à la rafle du vélodrome d'hiver : la famille Zélis est envoyée vers le camp d'extermination nazi d' Auschwitz. Seul Jacques, alors âgé de 11 ans, parvint à s'échapper...
Maurice Zélis, le deuxième garçon de la famille, alors âgé de 16 ans, écrit une lettre, destinée à son petit frère. Il la jettera par la fenêtre du train qui l'emmenait vers l'est au niveau de la commune de Fossoy. Les époux Carron trouvent cette lettre et la font parvenir à Jacques. Sensible au triste sort des juifs, ils n'ont pas manqué de demander des nouvelles pour être rassurés... Maurice ne reviendra pas...
C'est seulement en 1990 que Pauline Carron et Jacques Zélis se rencontreront lors l'inauguration .de la stèle en hommage à Maurice Zélis, mort en déportation située au passage à niveau de Fossoy, en plein champs.
La disparition des derniers acteurs directs liés à la stèle de Fossoy incita leurs descendants (en 2017) après le décès de Jacques Céliset, frère du déporté Maurice Zélis à poursuivre leurs combats en direction de la jeunesse.
Cette année, les élèves de 1ère ES2 du lycée Jean le la Fontaine Château-Thierry (02) encadrés par leurs enseignantes : Marie-Ange Layer, Hamida Bakli et Aurore Noirault ont préparé durant leur année scolaire un lourd projet autour du devoir de mémoire. Ils ont notamment reconstitué cette scène réalisée en direct devant tout un public invité pour la cérémonie annuelle de commémoration de la stèle...,
Pour conclure ce cycle de travaux historiques sur la Résistance et la Déportation, vendredi 14 septembre, la classe est partie en voyage scolaire. Ils ont visité de la Shoha, le musée des invalides et ont fait tout un parcours à travers le Paris résistant
Le lendemain, ils ont visité le camp d'internement de Drancy avant le retour à 14h à bord du Train Historique Spécial !
Deux jours de visite qui n'ont pas laissé les moins convaincus insensibles et les élèves étaient particulièrement calme et respectueux du silence lors de cette commémoration.
Une commémoration prévue à 15h30 qui devait être décalée pour des raisons techniques de retard du train, ou plus exactement de la Micheline dont le sifflet à retentit au loin quand on ne s'y attendait plus.
Mobilisation de tout le public, présent : élus, associations, citoyens, porte-drapeaux, une partie des élèves descendus du train à Château-Thierry et acheminés en bus à la stèle...
Pour patienter, la municipalité avait organisé une cérémonie durant laquelle, Caroline Ledun en chef du protocole? après un rappel succinct des faits a invité à écouter le chant des Marais avant de procéder au dépôt de gerbes des différentes instances.
C'est sous un soleil de plomb que la délégation présente attendait le passage de la Micheline. A son approche du passage à niveau, la Micheline - un modèle ancien, ressemblant à un Picasso plus utilisé de nos jours - avec à un son bord, la famille de Maurice Zelis, maintenant Celiset mais aussi des témoins historiques, des élus ainsi qu'une représentante de la direction SNCF et un élève du groupe de travail a ralenti et, tout comme l'avait fait Maurice Zélis 76 ans plus tôt, le jeune homme a jeté un courrier par la fenêtre ... La Micheline a repris son élan avant de poursuivre sa route vers Epernay.
Une jeune fille a ramassé la lettre, une autre l'a lue en mémoire de Maurice Zélis et de Pauline Carron ...une minute de silence a été respectée et la cérémonie s'est achevée dans une certaine émotion, laissant à chacun le loisir de s'évader dans ses pensées concernant cette difficile période qu'a été la guerre.
Depuis 1990 grâce à la mobilisation de François Xavier Estruch, les deux familles se retrouvaient chaque année pour célébrer au pied de la stèle dédiée, cet épisode de notre histoire. Ce fut d'abord avec les acteurs de ces moments puis sans ceux... mais toujours avec la même volonté collective de préserver leur souvenir et leur mémoire.
Le train de la mémoire organisé par ABFC X4039 "Picasso"
Organisé par le Lycée Jean de la Fontaine et par l'association « AERI AISNE » dont la participation consistait à mettre à disposition l'autorail (+ équipage) pour un aller et retour Paris Est - Chateau
Thierry le samedi 15 septembre.
Thierry le samedi 15 septembre.
Mémorial à l'entrée du site du camp de concentration de Börgermoor, à Surwold, près de Papenburg, Emsland (Allemagne). La pierre présente les paroles du 1er couplet et du refrain.
lire sur le blog vuduchateau.com merci Laurence Lire la suitehttp://www.vuduchateau.com/actu-8371-une-lettre-jet-e-da-un-train-en-1942.html
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