L’endiverie du Valois avait invité les Milonais mais avant tout les riverains à découvrir le projet d’une unité de méthanisation en cours d’étude. Une cinquantaine de personnes avait répondu à l’invitation, certains plus virulents que d’autres…
Cette unité de méthanisation telle que l'a présentée le directeur permettrait de supprimer les racines en putréfaction au bord des champs. Cela réduirait quelque peu le trafic routier avant même de réinjecter le gaz dans le réseau de distribution exploité par GRDF, ce gaz renouvelable, produit localement, participe à la baisse de la consommation de gaz fossile.
L'endiverie existe depuis 1983 où elle a démarré avec 40 hectares et 5 adhérents aujourd'hui ce sont 260 hectares qui sont cultivés par 15 agriculteurs qui emploient une centaine de personnes.
Ce projet voilà 30 ans qu'ils y pensent et 10 ans qu'ils l'étudient...
C'est avec le soutien de Jean-Philippe Michel, délégué territorial Aisne-Oise de GRDF que le directeur de site Michel Gille a présenté le projet au public au sein duquel se trouvait Céline Le Frère maire du bourg.
Le permis de construire a été accepté, seul manque l'autorisation environnementale
La méthanisation est intéressante comme énergie renouvelable car elle est la seule qui ne dépende pas de la météo (éolien : vent, photovoltaïque : lumière ou soleil pour les modes développés actuellement).
A l'heure actuelle l'entreprise élimine ses racines de deux façons, soit en les vendant à des éleveurs qui sont de moins en moins nombreux soit après stockage en réenfouissant ce qui crée des odeurs nauséabondes et nécessite un grand trafic routier pour venir récupérer les racines en putréfaction sur place.
La méthanisation est un cercle vertueux, qui permet de valoriser le déchet deux fois, une fois avec la production de gaz et la seconde avec l'épandage. Les éléments fertiles extraits sont liquides et sans odeurs tout comme le méthane qui après sa production doit être odorisée car inodore. La méthanisation ne dégage pas d'odeurs et les bruits de moteurs sont atténués car enfermés dans un local technique insonorisé.
Cette réalisation créerait à terme, un emploi pérenne direct pour la surveillance et l'entretien quotidien de cette installation qui nécessitera 3 personnes le temps du montage de base.
Traitement de pulpe de betteraves en périodes creuses
La production de racines s'étale du 1er octobre au 7 juillet au cours de laquelle, 12 000 tonnes de racines seront valorisées.
Seulement en été la machine ne peut pas s'arrêter comme ça il faut continuer de l'alimenter et la saison étant terminée, il n'y a plus de racines. Les adhérents achèteraient alors de la pulpe de betterave, en quantité moindre puisque la consommation de gaz des usagers est plus basse aussi à cette période.
Madame le maire, Céline le Frère a rassuré les riverains assurant que ce dossier était suivi de près et que dans la mesure ou l'entreprise a tous les feux au vert, il serait dommage de ne pas le faire.
La municipalité veillera au grain pour la suite et ce dans l'intérêt général comme elle le fait toujours.
Les riverains présents s'inquiètent d'avoir au pied de chez eux des réserves de gaz. Ils craignent la baisse de la valeur de leur maison mais aussi les odeurs, le bruit et avaient espéré au moins pouvoir se raccorder au gaz mais pour des raisons administratives ça n'est pas possible ! Le site ne change rien quant aux possibilités de se raccorder au réseau existant, les conditions de raccordement restent les mêmes.
La direction a expliqué qu'il n'y a pas plus de risque qu'avec le gaz en bouteille utilisé dans tous les foyers. Des tas de sécurités existent comme la torchère qui se met en route en cas de surproduction. Le bruit le plus ennuyeux sera celui durant les travaux qui en principe devraient durer de 7 à 8 mois.
S'il y avait des risques, il n'y aurait pas de visites et toutes les unités qui font des journées portes-ouvertes afin de faire découvrir cet outil encore trop méconnu.
L'objectif, porté par l'Ademe, GRDF et GRT est de parvenir à 30% de gaz renouvelable dans les réseaux d'ici à 2030 et de 100% en 2050.
A ce jour la production est d'environ 2%.
La méthanisation s'inscrit dans le cycle des économies circulaires, permettant à la fois de réduire la dépendance énergétique de la France par la production d'un gaz renouvelable de proximité, de pérenniser les exploitations agricoles, la diminution des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ainsi que la réduction de l'utilisation d'engrais chimiques par l'épandage de la matière initialement incorporée dans le méthaniseur et épurée grâce au processus de méthanisation.
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