samedi 6 janvier 2018

L’Oise sort de son lit et coupe des routes

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Ce sont actuellement sept routes qui sont coupées sur le cours de la rivière Oise ou de ses affluents. Pays chaunois et Thiérache sont concernés.
a vallée de l’Oise, notamment entre La Fère et Quierzy-sur-Oise, connaît tous les ans ou presque des crues. Depuis quelques jours, la rivière quitte son lit, envahit les champs et même certaines villes comme à La Fère. Deux secteurs de la cité de l’Artilleur ont ainsi été inondés : la rue de la Libération et une partie du quartier Drouot. «  Pour l’instant, c’est stable. Les riverains les plus à risques ont été avertis de la situation. On surveille tout ça de près  », commentait, jeudi, le maire Raymond Deneuville. Et d’ajouter : «  On a pris nos dispositions au cas où ce serait nécessaire. Le plus embêtant est de ne pas avoir d’estimation pour l’avenir.  » Les Laférois, qui ont connu un peu de répit hier, l’eau ayant même baissé, s’inquiétaient à l’idée d’avoir un week-end pluvieux.

« Lorsque j’ai acheté voici 10 ans, je savais où je mettais les pieds »


Dans le Chaunois, les petites communes comme Condren et Manicamp sont certainement les premiers villages concernés, lorsque le niveau des eaux monte. D’ailleurs, dès jeudi, les autorités installaient les barrières, indiquant que la route entre Manicamp et Abbécourt (D 922) se trouvait recouverte d’eau en raison de la crue et donc interdite à la circulation. Hier soir, au même endroit, ce fut au tour de la RD 6 d’être coupée entre Sinceny et Besmé.

«  Ce secteur est souvent touché, note le responsable. Aujourd’hui, c’est une crue classique en raison de la pluviométrie de la saison. Il faut savoir que les crues de ce secteur sont détectées en amont lorsque les pluies sont violentes. Il faut une à deux journées avant que la rivière Oise soit engorgée chez nous.  »

L’une des dernières maisons, route de la Chaussée-Brunehaut, à la sortie de Condren en direction d’Amigny-Rouy (D 53), se situe à 10 mètres de la rivière. «  Lorsque j’ai acheté voici dix ans, souffle Jean-Claude Le Bourhis, je savais où je mettais les pieds car je suis originaire de Beautor. » Le retraité n’a pas vécu de plein fouet les très grosses inondations de 1993 et les précédentes, mais il en a connu une qui a engendré de gros désagréments.

La Thiérache également touchée par les débordements


«  C’était en 2010 ou 2011, se souvient le résident de Condren. Il y a eu 25 centimètres d’eau dans ma véranda comme dans mon bâtiment extérieur. J’ai été pris une fois, mais, depuis, plus rien, car j’ai réalisé des travaux en conséquence. » Tout son outillage du garage est accroché au plafond lorsque le mauvais temps sévit et que le cours d’eau monte rapidement. «  À la suite de ces inondations, précise-t-il encore, il a fallu acheter un nouveau chauffage et on l’a même installé en hauteur. Aujourd’hui, c’est une crue normale, mais nous avons déjà préparé la maison et le bâtiment. Nous sommes conditionnés. »

En Thiérache, ces derniers jours, deux routes ont été barrées. La D 1650 en sortie de Macquigny et en direction de Bernot est ainsi actuellement impraticable. Il en va de même du côté d’Étréaupont, la rue du Mont-d’Origny étant submergée. Si le week-end s’annonce encore pluvieux, la situation ne devrait toutefois pas se dégrader.

L’Oise sort de son lit et coupe des routeshttp://www.aisnenouvelle.fr/60953/article/2018-01-05/loise-sort-de-son-lit-et-coupe-des-routes


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